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Assurer votre habitation : un must

Une assurance habitation est un must tant pour les propriétaires que pour les locataires. En Wallonie et en Flandre, elle est même légalement obligatoire pour les biens loués. Mais même lorsqu'il n'y a pas d'obligation légale, les propriétaires imposent souvent pareille police dans leur bail. Outre les risques d'incendie, elle couvre bien d'autres périls.

Un bon contrat peut faire la différence

Beaucoup parlent toujours d'assurance "incendie". Le terme "assurance habitation" est toutefois plus juste. En effet, la couverture standard va bien au-delà des dommages provoqués par un incendie, une explosion ou la foudre. Certaines de ces garanties doivent légalement être incluses, par exemple la tempête et la grêle, ainsi que les catastrophes naturelles. Tous les assureurs proposent par ailleurs d’autres garanties devenues classiques, comme les dégâts des eaux et le bris de glace. Ne vous laissez donc pas impressionner si l’assureur fait valoir que son contrat couvre bien plus que l’incendie. Toutefois, un bon contrat peut faire la différence.

Tout locataire doit également savoir qu'il a intérêt à conclure pareille police. En Wallonie et en Flandre, c'est d'ailleurs une obligation légale.

Une plus grande couverture que vous ne le pensez

L'assurance habitation peut indemniser beaucoup de sinistres. Peut-être même plus que vous ne le pensez.

  • Tempête et grêle: si cette garantie est toujours incluse, sachez néanmoins que le vent doit généralement avoir atteint une vitesse minimum de 80km/heure ou que des dégâts aient aussi été causés dans les environs.

  • Catastrophes naturelles: depuis mars 2006, les assurances habitation doivent aussi couvrir les catastrophes naturelles comme les inondations, les tremblements de terre d'origine naturelle, les glissements de terrain et les débordements des égouts publics. Pour plus de détails, voyez notre dossier "Catastrophe naturelle: que faire?".

  • Dégâts des eaux: l'assurance habitation couvre les dommages provoqués par la rupture de conduites d'eau, une fuite, une infiltration d'eau par le toit ou encore le débordement d'installations sanitaires (évier, baignoire...). Les dommages au revêtement du toit et aux appareils à l'origine des dégâts des eaux ne sont en revanche souvent pas couverts.

  • Bris de glace : les vitres ordinaires sont toujours couvertes, même si elles sont intégrées dans des meubles. Les vitres en plexiglas, écrans LCD et LED, les panneaux solaires, les vitraux, etc. ne sont eux pas toujours assurés, ou la couverture est limitée à un certain montant.

  • Électricité : les appareils électriques qui ne peuvent plus être réparés à la suite d’un problème électrique (court-circuit, surtension, etc.) sont assurés. Généralement, le dommage est couvert à hauteur de la valeur à neuf d’un appareil comparable. Toutefois, dans certains contrats, une dépréciation de 5 à 10% par an est appliquée sur les appareils électriques (électroménagers) à partir de 5 à 7 ans d’âge. L'indemnisation est aussi souvent moindre pour un ordinateur.

  • Heurt: les dommages à votre habitation provoqués par une collision avec un véhicule sont indemnisés par votre assureur habitation. C'est aussi généralement le cas pour les dommages provoqués par la chute d'un arbre, sans qu’il y ait eu tempête.

  • Autres frais: vous serez aussi indemnisé pour divers frais supplémentaires, comme des frais de relogement pendant la réparation des dommages à votre maison. Ou si vous devez faire appel à un expert pour trouver l'origine d'une fuite d'eau dans votre maison. Dans certains contrats, et selon la situation, les frais de remise en état du jardin sont parfois aussi couverts.

  • Lieux supplémentaires: une couverture est aussi souvent offerte pour les dommages à la résidence de vacances que vous louez ou à la chambre d'étudiant que vous louez pour un enfant. Certains assureurs y couvrent également le contenu qui y a été déplacé sans augmentation de prime.

  • Vol: le vol de mobilier est en général une garantie facultative qui nécessite donc de payer un supplément de prime. Les dommages qui découlent d'un vol sont aussi le plus souvent assurés (par ex. dommages occasionnés aux meubles). Les dommages occasionnés à la suite d’un vol à une habitation louée forment un cas à part : bien que ces frais soient en principe à charge du bailleur, en pratique, certains contrats de bail précisent que ces frais restent à la charge du locataire. Certaines polices « locataires » prévoient donc une intervention pour les dommages occasionnés au bâtiment à la suite d’un vol ou d’une tentative de vol.. Sachez aussi que si vous avez une alarme électronique, bon nombre d'assureurs vous octroient également une réduction sur la prime de cette garantie.

  • Vol avec violence hors du domicile: la violence n’implique pas forcément qu’il y ait des blessures. Une menace, une contrainte morale qui met en danger votre vie ou votre intégrité physique peuvent aussi être pris en compte dans certains contrats.

De nombreux contrats couvrent bien plus encore, par exemple en cas de vandalisme (graffitis sur votre façade), les dégâts occasionnés à votre habitation suite à une tentative de vol ou si vous découvrez de la mérule dans votre maison. Dans certains cas une couverture vous est même accordée lorsque vous laissez tomber votre tablette numérique. Attention ! Vous ne serez que très rarement indemnisé jusqu'au dernier centime, la plupart des contrats étant assortis d'une franchise. Cette franchise, fixée légalement auparavant, continue cependant d’être appliquée par de nombreux assureurs. Il ne s’agit pas d’un montant fixe valable pour toute la durée dans votre contrat, étant donné qu’elle suit l’évolution de l’indice des prix à la consommation. Une petite minorité de contrats appliquent toutefois ce que l’on appelle la « franchise anglaise »: si le montant des dommages est inférieur à un certain montant, il n’y a pas d’indemnisation (c’est le principe de la franchise), mais s’il dépasse le montant de la franchise, les dommages seront indemnisés intégralement.

Pourquoi le locataire y trouve aussi son intérêt

Même en tant que locataire, vous ne pouvez pas vous passer d’assurance habitation. Et pas uniquement pour le contenu. Vous pouvez en effet être tenu responsable d’un dommage. Tout d’abord à l’égard du bailleur, car à l’échéance du bail, vous devez lui restituer le bien dans l’état où vous l’avez reçu (à l’exclusion des dégâts dus à la vétusté, la force majeure ou un usage normal). Ensuite à l’égard de tiers, lorsque vous causez un sinistre : votre baignoire déborde et occasionne des dommages dans l’appartement du dessous par exemple. Nous vous conseillons de couvrir cette responsabilité dans votre contrat d’assurance habitation. Sinon, vous risquez de devoir payer vous-même les dommages au bien que vous louez, car ils ne sont généralement pas couverts par l’assurance familiale.

La Wallonie et la Flandre vont même plus loin.

  • En Wallonie, depuis le 1/9/2018, les locataires ont l'obligation de souscrire une assurance habitation, même si cette obligation n’est pas mentionnée dans le contrat de bail. Cette obligation s'applique pour tous les contrats, qu'ils concernent une résidence principale ou une résidence secondaire, et vaut également pour les contrats en cours. En revanche elle ne s’applique pas aux propriétaires.

  • En Flandre, depuis le 1/1/2019, tant les propriétaires que les locataires sont légalement obligés d'assurer le logement contre l'incendie et le dégât des eaux, mais uniquement s'il s'agit d'un contrat de location pour une résidence principale et qu'il a été signé au plus tôt le 1/1/2019.

  • A Bruxelles, il n'y a pas, à ce jour, d'obligation de souscrire une assurance habitation, ni pour les locataires, ni pour les propriétaires.

Combien coûte une assurance habitation ?

  • La prime pour le bâtiment dépend en principe de la valeur de celui-ci. Les assureurs sont tenus de vous offrir un système d’évaluation qui vous garantira que, si vous l'utilisez correctement, ils ne vous considéreront pas comme sous-assuré. Ils n’auront donc aucune raison de réduire proportionnellement l’indemnisation. Cette obligation concerne aussi bien les propriétaires que les locataires. Mais dans le premier cas, la valeur à neuf est assurée, c’est-à-dire le montant nécessaire pour reconstruire le bâtiment au besoin. En revanche, le locataire doit seulement assurer la valeur réelle, c’est-à-dire la valeur à neuf moins l’usure de l’habitation, soit d’habitude entre 20 et 30 % de moins. Les assureurs déterminent tous à leur propre manière la valeur de l’habitation.

  • Quant à la prime relative au contenu, presque tous les assureurs appliquent un système simple pour fixer le montant que vous devez idéalement assurer. Certains retiennent un pourcentage donné de la valeur du bâtiment, tandis que d’autres s’enquièrent de l’objet le plus cher que vous avez chez vous et vous assurent pour tous les objets à concurrence maximale de la valeur que vous déterminez. Certaines compagnies laissent à l’assuré le soin d’évaluer la valeur du contenu sous leur propre responsabilité. Cette pratique est très dangereuse: vous pourriez parfaitement oublier d’inclure la valeur actuelle de toute une série de choses.

  • Pour les catastrophes naturelles, la prime dépend souvent de la localisation éventuelle du bien dans une zone à risque plus élevé d'inondations.

  • Pour la couverture vol, le type d'habitation (villa, maison mitoyenne, appartement) et, parfois, la localisation (zone à risque ou non) peuvent influencer fortement la prime.

  • L’inoccupation du bien pendant une longue période (plus de 90 à 120 jours par an), aura également un impact sur la prime du contrat.

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