Certainement pas. Selon les statistiques de PensionStat.be, la pension moyenne d’un travailleur indépendant en 2023 s’élevait à un montant dérisoire de 1.100 euros. Il est donc compréhensible que, selon une étude réalisée par un assureur belge, 8 indépendants sur 10 s’inquiètent de leur pension future. Cette préoccupation s’est encore aggravée ces derniers mois en raison des incertitudes économiques et politiques. Heureusement, les indépendants peuvent prendre les choses en main en se constituant une pension complémentaire.
Chaque indépendant, qu’il soit en société ou non, peut souscrire une Pension libre complémentaire pour indépendants (PLCI). La prime annuelle maximale en 2024 est de 8,17 % (9,40 % pour la PLCI sociale) du revenu professionnel net imposable revalorisé d’il y a 3 ans, avec une prime maximale de 3 956,77 euros (4 562,82 euros pour la PLCI sociale) par an. Une PLCI sociale verse, outre un capital pension et décès, un revenu de remplacement en cas d’incapacité de travail, et exonère l’assuré du paiement de la prime en cas d’incapacité de travail et d’invalidité. L’avantage fiscal de la PLCI dépend du taux d’imposition marginal, c’est-à-dire du taux qui est appliqué sur la tranche la plus élevée des revenus professionnels. Étant donné que la prime à payer pour votre assurance PLCI réduit votre base imposable, vous payez également moins de cotisations sociales. Au total, vous pouvez donc récupérer jusqu’à 64 % de votre versement.
Si vous travaillez comme indépendant en société et que vous recevez une rémunération mensuelle régulière, vous pouvez cumuler la PLCI avec un Engagement individuel de pension (EIP).
Un EIP offre des avantages fiscaux non négligeables : Les primes payées par la société sont déductibles au titre de frais professionnels tant que la règle des 80 % est respectée. Le calcul de la règle des 80 % est tout sauf simple : la somme de la pension légale et des pensions complémentaires dans le 2e pilier, convertie en rente annuelle, ne peut pas être supérieure à 80 % du revenu moyen des 3 dernières années comme indépendant. On le voit, le calcul est assez compliqué.
Si vous travaillez comme indépendant sans société, depuis 2018 vous pouvez contracter, en plus de la PLCI, une convention de pension pour travailleurs indépendants (CPTI). Vous bénéficiez d’un avantage fiscal égal à 30 % de la prime versée tant que la règle des 80 % est respectée.
Votre courtier comme coach pour la pension
Selon la même étude, 6 travailleurs indépendants sur 10 déclarent en savoir trop peu sur la constitution d’une pension. Parmi toutes ces formules, une chat n’y retrouverait pas ses jeunes. Pour la constitution de votre pension, nous vous conseillons donc de faire appel à votre courtier. Il ne s’agit pas seulement de s’y retrouver parmi les différentes formules et incidences fiscales mais de choisir la(es) formule(s) qui vous correspond(ent) le mieux.
Une personne âgée de 35 ans, par exemple, n’est pas dans la même situation que celle d’une personne âgée de 55 ans. Il convient d’adapter les contrats en fonction de votre situation professionnelle et familiale, si vous êtes indépendant avec ou sans société, de donner par exemple plus de poids aux fonds à faible risque encore ou de demander une avance sur les réserves du contrat pour financer un bien immobilier. Dans les différentes formules, il existe également des garanties supplémentaires couvrant le décès, l’incapacité de travail et l’invalidité.
En d’autres termes, la constitution de la pension demande du travail sur mesure. C’est pourquoi votre courtier est votre meilleur coach en matière de pension.
Écoutez également notre podcast "Ma pension est-elle suffisante?" et rencontrez notre animatrice Maite Goossens et différents experts qui parlent des pensions complémentaires, des différentes formules de pension et de plusieurs astuces utiles pour planifier au mieux votre pension.
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Source : Courtierenassurances.be
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